Introduction
Sous les présidences de Sarkozy et Hollande, les gouvernements ont choisi de ne pas faire porter le poids de la crise financière de 2007-2008 sur les véritables responsables : les banques et assurances américaines qui ont spéculé à mort sur les « subprimes » (prêts hypothécaires à taux variables qu’au bout d’un certain les emprunteurs ne pouvaient plus rembourser, étant mis en faillite et se retrouvant à la rue), sur les produits dérivés (assurances sur pertes spéculatives, par exemple) et sur les « produits titrisés » (enrobage des produits financiers toxiques avec un ruban rose autour). Les banques françaises, comme les assurances[1]. , ont également spéculé sur ces produits — d'abord, au nom des dividendes de leurs actionnaires, ensuite pour les stock-options, retraites-chapeau et bonus de leurs dirigeants, et enfin pour les commissions des traders — et elles ont failli être emportées par la tempête.
Au contraire, les gouvernements des présidences Sarkozy et Hollande ont eu le soutien de la « troïka » (le FMI, fonds monétaire international, la BCE, banque centrale européenne, et la commission européenne), pour renflouer les banques en quasi faillite par l’utilisation de la planche à billets (quand une banque centrale prête à un état ou quand l’état vend des titres obligataires) pour créer de la monnaie virtuelle, Ce qui augmente automatiquement la dette publique des états.
Depuis 2009, ces gouvernements ont mis en place des politiques d’austérité pour rembourser la dette publique (mais elle continue d’augmenter), pour diminuer les déficits budgétaires (mais ils se maintiennent à un niveau très élevé par rapport aux critères de Maastricht) et pour distribuer de l’argent aux entreprises afin qu’elles investissent et créent des emplois (mais l’investissement baisse et le chômage augmente).
Ces politiques d’austérité sont un échec flagrant, bien que mises en place et poursuivies depuis 7 ans. Sur cette durée, il n’y a qu’une conclusion à tirer : ces politiques sont mauvaises. Elles sont une réponse idéologique libérale à la crise du capitalisme libéral.
Mais il y a encore plus grave : comme s’il ne suffisait pas que le pouvoir d’achat des salariés et des retraités soit mis à mal, que les nombres de chômeurs et de précaires augmentent, que le nombre de personnes en dessous du seuil de pauvreté augmente, ces politiques ont une conséquence inexcusable : ce sont les profits des grandes entreprises distribués aux actionnaires du CAC40, aux cadres dirigeants et aux traders qui augmentent.
Et il y a encore plus « plus grave » : les cadeaux au grand capital se font à coups de réductions ou d’exonérations des cotisations sociales et des impôts des entreprises. La pérennité de la sécurité sociale et des services hospitaliers est donc menacée. Il suffit de voir comment se dégradent l’assurance maladie et les retraites, comment les allocations familiales sont menacées, comment l’éducation nationale arrive à un point de rupture, comment les personnels des hôpitaux publics n’en peuvent plus.
Oui, aujourd’hui, la sécurité sociale, les caisses de retraites complémentaires, l’Unedic sont menacées par les « économies » qui se comptent en dizaines de milliards et sont faites pour priver la prévoyance sociale de ressources, c’est-à-dire sur le dos des travailleurs, des retraités, des privés d’emploi qui constituent plus de 90 % de la population.
Puisque le patronat et le gouvernement sont sourds à la colère des salariés, des retraités et des privés d’emploi, c’est donc par la mobilisation de masse, dans la rue, que cette colère doit s’exprimer. D’où les appels aux manifestations du 30 septembre, sur les revendications des retraités, et du 16 octobre, pour préserver la sécurité sociale de la cupidité du grand capital, notamment les banques et les assurances.
Chacune et chacun doit y prendre sa part : nous devons nous mobiliser aussi bien pour la réunion du 25 septembre que pour le rassemblement du 30 septembre à 10 heures 30 devant la préfecture de Montpellier (ou de Béziers) que pour le 16 octobre à 14 heures 30 pour la manifestation dont le point de rassemblement est le Péyrou.
Accès aux documents publiés
préparation des manifestations du 30 septembre 2014
Les documents suivants sont des projets de tracts et des communiqués qui émanent des organisations confédérées CGT, et en particulier de la l'union confédérale des retraités (UCR-CGT), de l'union fédérale des retraités de la métallurgie (UFR CGT Métaux), de l'union syndicale des retraités CGT de l'Hérault (USR CGT 34) et de la section syndicale des retraités métaux du syndicat CGT Métaux Montpellier.
- 6 septembre 2014 : Communiqué commun de la CGT et de l'UCR-CGT pour dénoncer les mesures gouvernementales de regression du pouvoir d'achat Lire …
- 8 septembre 2014 : Tract UCR-CGT d'appel à la manifestation de 30 septembre. Lire …
- 11 septembre 2014 : Dépêche de l'AFP à propos des nouvelles mesures fiscales qui touchent les retraité-e-s. Lire …
- 17 septembre 2014 : Communiqué de presse de l'UCR-CGT après le discours du premier ministre Lire …
- 22 septembre 2014 : Appel commun de l'UCR-CGT et de huit autres organisations syndicales et associations. Lire …
- 20 septembre 2014 : Tract de la section retraités du syndicat CGT Métaux Montpellier Lire …
- 21 septembre 2014 : Convocation de la réunion de la section retraités, élargie aux sympathisants, pour débattre et préparer le rassemblement du 30 septembre à 10 heures 30 devant la préfecture de Montpellier Lire …
Préparation des manifestations du 16 octobre 2014
- 11 septembre 2014 : Tract CGT d'appel à l'action: : journée interpro du 16 octobre pour la défense de la sécurité sociale. Lire …
[1] À la Libération, les activités bancaires en France sont profondément transformées :
- Quatre banques de dépôt sont nationalisées : Le Crédit Lyonnais, la BNCI (Banque Nationale pour le Commerce et l'Industrie), la Société Générale, et le CNEP (Comptoir National d'Escompte de Paris). Plus tard, la BNCI et le CNEP fusionneront pour donner la BNP.
- La loi impose la séparation des banques de dépôt et des banques d'affaires.
En 1966, Pompidou est premier ministre et Giscard d'Estaing est ministre des finances : sous De Gaulle, l'idéologie libérale à son sommet ! La séparation des banques de dépôt et des banques d'affaires est abrogée. Mais les activités bancaires et assurantielles restent encore séparées un certain temps. Cette séparation disparaîtra à son tour.
On dit en Lorraine que, pour les mirabelles, il y a les bonnes et les mauvaises années. Pour les projets de réforme des retraites, contrairement aux mirabelles, il n'y a pas de bonne année. Depuis les décrets Balladur d'août 1993, tous les projets de réformes qui se sont succédés se sont fixés comme objectif de déconstruire le système français :
- En accordant des exonérations ou réductions des cotisations sociales aux entreprises, afin d'assurer de nouvelles augmentations de l'« excédent brut d'exploitation » (EBE), nom technocratique donné aux profits des entreprises. En fait, plus de la moitié des profits sortent de l'entreprise pour verser des intérêts aux institutions financières ou sont distribués aux propriétaires (actionnaires ou sociétaires), revenus dont les bénéficiaires se servent pour alimenter la spéculation des marchés financiers ou pour le transférer dans les paradis fiscaux. Tout cela au nom de la compétitivité des entreprises ? On pourrait en rire si ce n'était pas si tragique pour les couches populaires …
- En portant à la charge de la population active (qui comprend aussi les privés d'emplois et les précaires) et aux retraités le manque à gagner pour la sécurité sociale et les caisses de retraites qui résulte de ces mesures.
- En assurant la baisse du niveau des pensions versées aux retraités. Cette baisse est la conséquence de l'augmentation du nombre d'annuités cotisées pour avoir droit à des pensions de retraites à taux plein. En effet, au moment de sa mise à la retraite, une personne aura une retraite à taux plein à condition qu'au moment de son départ elle ait accumulé le nombre de trimestres nécessaires, ou qu'elle soit âgée de 65 ans. l'âge légal de départ à la retraite, qui passe progressivement de 60 à 62 ans par ajout de 4 trimestres par an à partir de 2011, ne sera un droit que pour les salariés ayant travaillé jeunes et n'ayant pas connu de rupture dans leur vie professionnelle, cas de figure de plus en plus rare.
- En retardant l'âge de départ à la retraite. Il est clair qu'une personne ayant une espérance de vie donnée, partant plus tard à la retraite, touchera ses pensions moins longtemps. Ceci est d'autant plus inapproprié que les patrons excluent de l'emploi les seniors amenés à végéter au chômage plus longtemps. Cette mesure est d'autant plus injuste qu'elle masque le fait que l'espérance de vie varie en fonction des emplois occupés dans son parcours professionnel. Ainsi, l'espérance de vie à 35 ans d'un ouvrier est inférieure de 6,3 ans à celle d'un cadre supérieur, essentiellement du fait des conditions de vie (déterminé par les pouvoirs d'achats respectifs) et de la pénibilité différenciée des conditions de travail respectives.
On trouvera ci-dessous la liste des documents mis en ligne par le syndicat pour votre information.
(en cours de développement)
Les flux financiers entre le régime général et les régimes spéciaux
Ce document a été créé en 2007 par les camarades Mines-énergie du Var, à partir des informations de 2005, les dernières connues au moment de la création du document. Depuis, deux projets de loi gouvernementaux sur les retraites (le terme de régression leur convient mieux que celui de réforme) ont été votés par l'assemblée nationale et le sénat.
Mais ces deux lois, celle du gouvernement Sarkozy-Fillon en 2007, concernant les régimes spéciaux, appliquée à partir de 2008, et celle de Sarkozy-Fillon en 2010, concernant le régime général, appliquée progressivement à partir de 2011, n'apportent pas de changement fondamental : elles se contentent de reculer l'âge de départ à la retraite, d'augmenter le nombre de trimestres cotisés pour obtenir une pension à taux plein, et de renforcer le système de décote/surcote en fonction du nombre de trimestres réellement cotisés au moment du départ à la retraite.
Mais ce document tord le cou à des mensonges proférés par les "experts", les idéologues et les politiciens : ceux-ci n'ont qu'un but, travestir la réalité pour mieux diviser les salariés et les retraités. Ce discours sur les retraites est avant tout un discours politicien qui avance masqué. Mais on découvre aisément ce qu'il y a derrière ce masque : c'est, en même temps, un discours de division des salariés entre eux (régime général contre régimes spéciaux, secteur privé contre services publics, etc.) et une tentative de division des salariés et des retraités.
Ce discours mensonger, que tente-t-il de masquer ? Deux objectifs :
- Le premier objectif visé, c'est que l'effet recherché des réformes est en réalité l'augmentation du taux de marge brute des entreprises. À propos, c'est quoi le taux de marge brute ? C'est tout simplement le rapport entre les profits de l'entreprise et la rémunération des salariés, celle-ci comprenant à la fois les salaires bruts versés directement aux salariés et l'ensemble des cotisations sociales collectives, calculées sur les salaires et prélevées à la source pour être reversées par l'entreprise aux organismes gestionnaires (URSSAF, assurance chômage, etc.).
- Le deuxième objectif visé, c'est l'affaiblissement du système des retraites à la française, pour faire un place aux retraites par capitalisation qui feraient le bonheur des banques des assurances et des marchés financiers en élargissant les capitaux qu'ils manipulent, avec lesquels ils spéculent, afin d'augmenter leurs profits. Ce n'est pas un hasard si le patron le plus en pointe contre la sécurité sociale en général et les retraites par répartition en particulier est M. Denis Kessler, N° 2 du Medef sous la présidence du baron Seillière, soutien de la candidature de Pierre Gattaz pour le remplacement de Mme Parisot à la tête du Medef, est en même temps président de la Scor, société de réassurance.
Le document initial est disponible en format « PowerPoint ». Ce format est lisible par le logiciel Powerpoint qui fait partie de la suite Microsoft Office (cher) ou par son équivalent dans la suite « LibreOffice » qui, comme son nom l'indique, est gratuite. Si vous ne disposez ni de Microsoft Office ni de LibreOffice, une version en format pdf est également téléchargeable.
- Version Powerpoint pour Office ou LibreOffice : Télécharger
- Version PDF : Télécharger
Conseil syndical du 27 août 2013 : relevé de décisions
Le conseil syndical du syndicat CGT Métaux Montpellier s'est réuni le 27 août 2013. Il avait à son ordre du jour (entre autres, notre participation à la journée nationale interprofessionnelle de grèves et de manifestations planifiée par l'intersyndicale (CGT, FSU, Solidaires, FO). Le document suivant est le relevé des décisions prises par le syndicat qui invite toutes ses sections syndicales, tous ses militants et adhérents à mettre en oeuvre ces décisisons dans leur entreprise ou dans leur quartier.
- Le relevé de décisions du 27 août 2013 : Afficher le document